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Diabète : les 7 choses que l’on ignore trop souvent

Diabète : les 7 choses que l’on ignore trop souvent

Maladie complexe, le diabète n’empêche pas de vivre “presque” normalement. À condition toutefois d’attentions quotidiennes et d’éducation. Voici 7 informations qui vous surprendront peut-être.

Le diabète est  une maladie qui touche plus de trois millions de personnes en France. Passé le choc de l’annonce, le médecin explique comment gérer la maladie au quotidien, prévenir les complications et détaille les éventuels traitements. Changement du mode de vie, contrôle régulier de la glycémie et parfois plusieurs injections quotidiennes d’insuline… Pas facile de tout dire ou de tout retenir en un seul rendez-vous ? Petite séance de rattrapage avec nos experts

1.La collation n’est plus une obligation

Il est désormais possible de moduler les injections d’insuline en fonction de ce que l’on mange et de l’heure du repas. La collation n’est donc plus une obligation.

De la même manière, il n’est plus impératif de manger à heure fixe. « Il existe toutefois une exception chez les femmes enceintes souffrant de diabète de type 1 chez qui il est encore difficile de stabiliser la glycémie. Elles doivent souvent fractionner leurs repas avec au moins une collation par jour, en général le matin », précise le Pr Jean-François Gautier, responsable du Centre universitaire du diabète à hôpital Lariboisière (Paris).

2.Le sucre n’est pas l’ennemi numéro 1 du diabète

Comme le diabète se traduit par un taux élevé de sucre dans le sang, il y a souvent une confusion qui conduit à penser qu’il faut supprimer les glucides de son alimentation. Ce qui est une erreur car pour fonctionner le cerveau a besoin de sucre, s’exclame le Pr Gautier. C’est avant tout l’apport en calories, particulièrement en graisses, qu’il faut diminuer, sans pour autant les exclure.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les glucides doivent être présents dans l’assiette à chaque repas, notamment sous forme de féculents. Mais pour éviter que la glycémie ne grimpe en flèche, mieux vaut privilégier les pâtes et les légumes secs (lentilles, haricots rouges, pois cassés), qui ont un index glycémique (IG) bas, à la semoule ou au riz blanc à l’IG plus élevé.

Le chocolat noir à 70 % de cacao, avec son IG équivalent à celui des fruits rouges, n’affecte pas l’équilibre glycémique. On peut même craquer de temps en temps pour un fondant au chocolat quitte à adapter son injection d’insuline. « S’interdire le goût sucré serait même dangereux car le risque est de ne plus penser qu’à cela et de développer des troubles du comportement alimentaire avec des compulsions sucrées », ajoute le Pr André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).

3.Les édulcorants n’apportent aucun bénéfice

Ils ne permettent pas de perdre du poids, ils pourraient même déréguler le taux de sucre dans le sang. Quant aux calories, l’argument n’est pas convaincant.

Un sucre dans le café, c’est 20 calories, ce qui n’est pas énorme. Le remplacer par une sucrette n’a donc aucun sens », note le diabétologue. Évidemment, si vous buvez deux litres de sodas par jour, mieux vaut choisir la version édulcorée.

4.Voir un ophtalmologiste est indispensable

La question que l’on devrait poser en premier à un proche diabétique est : “As-tu vu un ophtalmo ?”, insiste le Pr Grimaldi. Dépistée précocement, la rétinopathie peut être traitée. » En France, cette atteinte des yeux liée à l’excès de sucres dans le sang est la première cause de cécité avant l’âge de 60 ans. Il est donc important de ne pas oublier sa visite chez l’ophtalmo­logue, une fois par an.

Ni le rendez-vous annuel de détartrage chez le dentiste : « Non seulement les diabétiques sont plus à risque de développer des maladies parodon­tales, mais une maladie parodontale traitée améliore la glycémie », souligne le Pr Gautier.

5.C’est le soir qu’il faut marcher

Se balader 15 minutes après le dîner, d’un pas rapide, fait davantage baisser la glycémie que marcher 45 minutes le matin ou l’après-midi. Bien sûr, toute activité physique, 30 minutes, 5 jours par semaine, réduit le taux de sucre. La marche rapide, le vélo, la natation, le jogging… ces activités d’endurance améliorent la sensibilité à l’insuline des muscles. Les exercices de renforcement musculaires sont aussi utiles.

On a longtemps dit que les diabétiques devaient se limiter aux activités d’endurance, mais on peut associer endurance et renforcement musculaire lors de parties de tennis, par exemple », précise Jean-François Gautier.

Au tout début du diabète, l’activité peut même éviter ou retarder la prise de médicaments. Seule précaution : les diabétiques de type 1 doivent adapter leur alimentation (ou leur prise d’insuline) car le sport est hypoglycémiant.

6.Ce n’est pas une maladie génétique

L’hérédité compte, mais il n’y a pas de gènes du diabète. Il ne s’agit que de “prédispositions”.

Dans le diabète de type 1, elle est même très faible : on retrouve un parent, père ou mère, diabétique chez 5 % environ des malades.

En revanche, elle est plus fréquente pour le diabète de type 2 puisque l’on retrouve un parent (père, mère, frère…) atteint chez 40 % des malades. C’est l’interaction de l’environnement (alimentation, sédentarité…) avec le patrimoine génétique qui entraîne la survenue de la maladie.

7.Bien dormir, c’est antidiabétique

De récentes études ont montré l’effet bénéfique d’une bonne nuit : lorsqu’il est suffisamment long, 7 heures au moins, et de bonne qualité, le sommeil favorise le contrôle de la glycémie.

 

Source : www.santemagazine.fr