Catégories

 

Cancer de l’utérus: Il faut réagir aux premiers saignements

Cancer de l’utérus: Il faut réagir aux premiers saignements

Le cancer de l’utérus est le plus fréquent des cancers gynécologiques après le cancer du sein . Contrairement au cancer du col de l’utérus qui se développe dans la partie basse de l’utérus, les cellules du cancer de l’endomètre, appelé aussi cancer du corps de l’utérus, prolifèrent sur la paroi intérieure de l’organe féminin. Et dans 90 % des cas, sur la première couche de l’endomètre. Les autres formes, des sarcomes qui touchent le muscle utérin, sont des tumeurs très rares. Une autre grande différence avec le cancer du col est l’âge de survenue de la pathologie: 68 ans contre 51 ans.

Si des saignements apparaissent entre deux cycles ou après la ménopause, il ne faut pas tarder à consulter un médecin.

Les facteurs de risque et les causes :

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés et un bon nombre d’entre eux sont en fait liés aux hormones féminines. Les situations favorisant des forts taux d’œstrogènes associés à des taux réduits de progestérone prédisposent au cancer de l’endomètre. C’est pourquoi les femmes de plus de 60 ans et celles qui n’ont pas eu d’enfants sont plus à risques. Plusieurs études semblent indiquer que l’obésité majore les risques.

Enfin, dans environ 5 % des cas, une prédisposition génétique est en cause, et tout particulièrement le syndrome de Lynch, qui prédispose également au cancer colorectal. Les femmes qui en sont porteuses doivent se faire suivre dès 30 ans.

Dans près de 99 % des cas, ce cancer est lié à une infection persistante par le papillomavirus humain ou HPV. Ce virus, très contagieux, se propage par simple contact sexuel. 

le tabagisme est aussi un cofacteur important

Des infections du col de L’utérus Notamment (chlamydia)

La prise prolongée de contraceptifs oraux ou les accouchements multiples peuvent jouer un rôle, mais dans une moindre mesure.

La prévention :

Seule la vaccination contre le HPV permet de prévenir l’apparition de lésions précancéreuses .

Les symptômes :

Dans la majorité des cas, il n’existe pas de symptômes aux stades précoces de la maladie, c’est-à-dire avant l’apparition des lésions cancéreuses. Lorsque ces lésions sont présentes, des saignements (métrorragies) peuvent se produire lors des rapports sexuels, entre les périodes de règles ou après la ménopause. Il peut aussi y avoir des pertes vaginales anormales et/ou persistantes liées à un déséquilibre de la flore vaginale provoqué par le cancer. 

Le diagnostic :

Pour établir le diagnostic, une Echographie pelvienne est tout d’abord réalisée. Si l’endomètre est épaissi, une biopsie sera alors pratiquée en ambulatoire. Elle fournira trois informations: la confirmation ou pas du diagnostic, le type de tumeur et son agressivité. Enfin, une IRM  de toute la zone pelvienne permettra d’évaluer si la maladie a gagné d’autres organes, et notamment les ganglions.

Le traitement :

Comme le diagnostic est relativement précoce, la tumeur est souvent limitée à l’utérus et il y a d’excellentes chances de guérison avec un traitement local. L’ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes peut se pratiquer sous Cœlioscopie , ce qui permet un rétablissement plus précoce. Le curage ganglionnaire n’est, en revanche, pas nécessaire pour tout le monde. Des études sont en cours pour déterminer si un simple ganglion sentinelle suffirait. 

En complément de la chirurgie, certaines femmes seront traitées par Radiothérapie en fonction du volume de la tumeur . En cas de récidive, l’hormonothérapie a sa place dans l’arsenal thérapeutique, puisque les cellules de l’endomètre sont évidemment sensibles aux hormones féminines.

Source : Le figaro